On peut naître pâtissier — même sous X — se rêver dessinateur industriel, avant de se révéler à soi-même. C’est un peu l’histoire de Benoît Dannacher. Fils de pâtissier, il commence par renier cet héritage familial, jusqu’à ce que celui-ci le rattrape, comme une évidence. Il passe alors son brevet de maîtrise, enchaîne les stages pour assouvir une soif d’apprentissage insatiable, et découvre un jour, chez Henriet à Biarritz, la chocolaterie. Un coup de foudre. C’est cette révélation qui marque un tournant.

À ses côtés, Odile, son épouse, psychologue de formation, comprend instinctivement les ressorts de ce métier-passion. Ensemble, ils décident de se lancer, main dans la main, en ouvrant leur propre pâtisserie.

Avant de voler de ses propres ailes, Benoît passe près de dix ans dans l’entreprise familiale, où il affine ses compétences en pâtisserie. Enfant prodigue devenu prodige, il remporte plusieurs concours régionaux qui viennent renforcer ses convictions. Mais c’est clairement le soutien indéfectible d’Odile — qui abandonne sa carrière pour le suivre dans l’aventure — qui enclenche le démarrage de Choc ô Lot.

Toujours curieux, toujours en veille, il poursuit régulièrement des formations. De chacune, il revient avec de nouvelles influences, de nouvelles techniques. Un peu comme un couturier qui s’inspire de la rue pour réinventer chaque collection, Benoît Dannacher nourrit sans cesse son univers. Cette année, les épices dominent ses créations chocolatées. L’an dernier, c’étaient les notes caramélisées qui régnaient.

Dans sa boutique aujourd’hui, on trouve toutes les gammes de la gourmandise : des chocolats, bien sûr, mais aussi une grande variété de glaces et de pâtisseries étonnantes.